Il y eut tout d'abord une chapelle, construite en 1732 sur un terrain appartenant à Monsieur de Tamison, seigneur de Fooz. Elle était située non loin du château, au " pré à la chapelle " entre la chaussée de Dinant et l'actuelle rue de la Résistance. La chapelle nous est connue par le croquis qu'en a tracé le général Howen en 1826. Mieux qu'une simple chapelle, notre petit édifice conservait le Saint Sacrement en permanence. La célébration des offices, les dimanches et jours fériés, incombait aux curés de Dave, qui desservaient également Naninne. À l'époque, la paroisse ne comptait pas plus de 150 âmes.

C'est en 1821 que Fooz obtint un vicaire " à demeure ". Il fallut attendre 1843 pour obtenir enfin une vraie paroisse unissant, comme on le disait alors, Fooz et " Wépion ". La partie nord de la localité étant, jusque-là, jointe à la paroisse de La Plante. Cinq ans après cette reconnaissance officielle, en 1848, l'église était déjà en fonction, tant les motivations de la commune, du châtelain Max Jeanmart de Fooz, et des paroissiens étaient fortes. Sans oublier le zèle exceptionnel du premier curé l'abbé Jacques-Joseph Lesuisse. Particularité remarquable, les habitants ont presté, pour construire leur église, des " corvées " volontaires.



L'église était entourée d'un cimetière. Le presbytère, construit quelques années plus tard, est celui que nous connaissons. Une entrée annexe (probablement pour l'hiver) et une seconde sacristie furent ajoutées à l'église vers 1920.

Du point de vue de l'histoire de l'art, l'église est de style néoclassique. Extérieurement, l'église, en grès d'origine locale et en pierres bleues, a tout le charme d'une église campagnarde " du bon vieux temps ". Intérieurement, elle ne possède qu'une seule nef, modestement plus arrondie qu'élancée. Sa décoration est d'une grande sobriété ce qui favorise le recueillement et la prière.

La liste des éléments de mobilier et des statues ayant une valeur artistique et historique serait trop longue. L'essentiel peut résider dans 3 pièces : un grand Christ en croix provenant de l'ancien couvent des Carmes de Marlagne (première moitié du 17e s.), des fonts baptismaux dont la cuve en pierre a été gravée en 1632, et la modeste statuette de N.-D. de Fooz, (anciennement Notre-Dame-au-Bois) objet d'une dévotion particulière et très vive jusqu'à la deuxième guerre mondiale.